Dans l'autre version purement canadienne de la légende, un groupe de bûcherons québécois de la Gatineau, le soir du Réveillon, prennent envie d'aller rendre visite à leurs blondes vivant cent lieues plus loin. Mais le seul moyen de faire ce chemin et de revenir à temps pour travailler le lendemain matin est de participer à la fameuse chasse-galerie.
La chasse-galerie est le nom des légendes poitevines et canadiennes-françaises sur le thème de la chasse fantastique. L'étymologie de « chasse-galerie » est débattue. De nombreuses hypothèses ont été émises pour l'expliquer, à commencer par la légende du seigneur Gallery ou Guillery. Mais celle-ci semble avoir été construite a posteriori. La chasse fantastique est connue sous de très nombreux noms différents en France et en Europe. L'appellation « chasse-galerie » provient du Poitou, mais on y parle également de « chasse galopine » et de « chasse galière » (c'est-à-dire à cheval). La première attestation canadienne de la légende date de 1881 : « La Chasse Galerie » de Marie-Caroline Watson Hamlin. Ce récit, conformément à la légende poitevine de base, parle d'un chasseur condamné à conduire la chasse démoniaque pour l'éternité ; mais il fait pour la première fois mention d'un canoë volant, qui y prend la place du cheval.